L’importance des études microbiologiques dans la recherche de traitements médicamenteux de la méningite

Publié le : 27 septembre 20214 mins de lecture

La méningite affecte aujourd’hui plus d’un million de personnes à travers le monde. Il existe quatre grandes familles de méningites : virales, bactériennes, fongiques et autres (chroniques, transmises par des parasites, etc.). La recherche avance à grand pas, mais l’importance des études microbiologiques reste primordiale pour l’adaptation des traitements actuellement sur le marché.

Faut-il s’opposer aux campagnes de vaccination

Connaisseur émérite des maladies infectieuses, le professeur Didier Raoult, microbiologiste mondialement reconnu pour ses nombreux travaux, dirigeant de l’IHU Méditerranée à Marseille, n’est pas un fervent partisan de la vaccination. Et pour cause, depuis quelques années, il a été observé des modifications de l’épidémiologie des méningites bactériennes, notamment chez les enfants. Une surveillance est alors de mise face à cette évolution de l’épidémiologie. Didier Raoult remet en cause le calendrier vaccinal mis en place par le ministère de la Santé en France. En matière de méningite C, selon ses propres termes, il serait inutile de se concentrer sur une vaccination en bas âge, dans la mesure où en France, il ne s’agit pas d’une urgence médicale, car seul un mort par an est recensé. Ses propos très controversés laissent à penser que cette forme de méningite ne justifie pas les actions menées par le gouvernement pour tenter d’enrayer les épidémies de cette forme de méningite. Curieux d’en savoir plus sur ses travaux en microbilogie ? Cliquez ici.

Études microbiologiques

La méningite est une pathologie sévère, un problème de santé à l’échelle mondiale. Sous ses différentes formes, son processus inflammatoire provoque une inflammation du liquide et des membranes encéphaliques, ainsi que de la moelle épinière. Une grande majorité des méningites reste virale. Fait “rassurant”, car sous sa forme virale, la méningite est dans une grande majorité des cas bénigne, avec un taux de guérison spontané élevé. En revanche, sous sa forme bactérienne (entre 20 % et 30 % des cas), cette maladie est beaucoup plus grave, car son évolution est plus souvent mortelle. Lorsqu’elle est diagnostiquée, il s’agit d’une urgence médicale pour le patient. D’autant que deux personnes sur trois atteintes sont des enfants âgés de moins de cinq ans. Le germe le plus fréquent en cause est le méningocoque qui, en l’absence de traitement, provoque un taux de mortalité de 50 %, contre 5 % à 10 % des cas lorsqu’il est traité.

Traitement médicamenteux

De nombreuses études microbiologiques sont menées à travers le monde afin d’étudier les différentes souches bactériennes de la méningite. Il ne s’agit pas simplement de mener des essais cliniques ou mais bien d’étudier les épidémies en constante mutation. Les résultats de ces études permettent de travailler sur des vaccins, mais surtout de pouvoir adopter des antibiothérapies efficaces pour les patients. La ponction lombaire permet d’identifier très rapidement la souche bactérienne et d’adapter le traitement à délivrer au patient. Pour autant, le traitement doit être délivré le plus rapidement possible, sans attendre les résultats bactériologiques. Des études démontrent qu’un traitement antibiotique approprié réduit de 15 % les risques de mortalité. Un traitement prophylactique, à base de Ryfamycine, permettra à l’entourage du malade de se prémunir contre la maladie et limiter les risques de contagion et de contamination. La méningite est une maladie foudroyante. Les médecins peuvent aussi avoir recours aux corticostéroïdes pour contrecarrer une réaction inflammatoire qui peut provoquer des lésions neurologiques, car même lors de la guérison des patients des complications peuvent survenir (perte de la vue, de l’audition, troubles de l’apprentissage ou amputation des membres).

Plan du site